Qualchì parulla di u presidente

A pittura, i segni, i culori, u sensu, u sensu graficu. In i tempi, da ghjovanu pensava chì tutti i scopi di stu mondu, tuttu ciò chì tende à l’infinitu, si pò traduce per a rilazione trà u frisgiu è u circulu. U raportu trà a circunferenza di issu circulu è u so diametru. PI. Ma andate è lascemu andà. PI hè una unità à ellu stessu. L’infinitu di i conti, di e sciffre. Cuntenerebbi tuttu è issu tuttu tende versu a perfezzione, versu un infinitu. Per esse più tecnichi u raportu trà a superficia d’un circulu è u quatru di u so raghju. Ma incù un risultatu micca finitu, una seguita di numeri senza leia.

Oghje ricevimu à l’ADECEC tanti pittori in giru à un maestru. Tanti maestri in giru à un pittore. PI resiste à l’intelligenza umana, a pittura resiste à u tempu, da i muri di e grotte à i screni in alta definizione. L’artifici sò tanti, ma a creazione stà, ricca è bella.

Avimu oghje issu piacè à l’ADECEC di fà unore à sti talenti. Siamune fieri. Pi ghjè un miraculu, è una regula, cume u geniu di a pittura, di i pittori.


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Pitture è pittori di Corsica

L'histoire des peintres en Corse remonte à l'antiquité, avec des artistes corses ou de passage en Corse, qui ont travaillé pour la Corse ou y ont puisé leur inspiration.
En invitant Michel-Edouard Nigaglioni pour sa conférence de printemps, l’Adecec a ouvert la réflexion autour d’une thématique ô combien méconnue et mis en lumière notre patrimoine pictural, notamment avec l’intervention de Pierre-Claude Giansily, connu pour être le spécialiste des mouvements picturaux de Corse, auteur de l’ouvrage Histoire de la peinture en Corse aux XIXe et XXe siècles et dictionnaire des peintres (paru à Colonna Colonna édition en juillet 2010. Il était entouré de Frédérique Valery et Philippe Perfettini.

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Frédérique Valery. Docteur en Langues et Cultures Régionales-Mention Histoire Moderne; UMR LISA 6240, Université de Corse Pasquale Paoli. « Le baroque corse dans le baroque international »
Après le Concile de Trente (1545-1563), l’Eglise Catholique instaure un certain nombre de mesures afin de lutter contre le protestantisme et de reconquérir les fidèles.
A la fin du XVIe, naîtra à Rome, ce courant intitulé « alla moderna », qualifié de «barocco» au XVIIIe. Inspiré de la Renaissance italienne et de l’Antiquité, le baroque est un mouvement de pensée et de réflexion inscrit dans l’émotion. L’Eglise va instrumenter cet art afin que les églises baroques soient destinées à attirer les foules. Les églises deviennent alors de véritables pinacothèques où l’image est omniprésente, devenant un véritable support éducatif pour les fidèles. L’église du Gésù à Rome (1568-1575) bâtie par Vignole, sera un des modèles de référence de l’architecture baroque en Europe. Les missionnaires jésuites véhiculeront cet art dans une grande partie de l’Europe mais également dans les colonies européennes d’Amérique du Sud et des Indes. Grâce à ses liens avec les cités italiennes dont Gênes, Bastia permettra à la Corse de bénéficier de cet art dès 1570 et durant tout le XVIIIe siècle. Avec le remaniement des évêchés sur l’île et l’application de la politique post- tridentine instaurée par les évêques, dès le XVIIe siècle, Bastia s’illustre comme le foyer baroque de la Corse. Le XVIIIe siècle sera l’âge d’or du baroque dans des régions rurales comme la Balagna et la Castagniccia, dès lors, la cathédrale de Cervioni sera représentative de la phase d’apogée de ce courant. Mais le baroque a-t-il été présent partout sur l’île ? Cet art s’est-il diffusé de manière uniforme ou bien possédons- nous une certaine diversité artistique au sein de nos édifices ?

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Philippe Perfettini. Responsable du département de peinture corse, Palais Fesch - musée des Beaux-Arts. « Et l’art traversa la mer, la Corse et la peinture de Napoléon à Charles de Gaulle, 1793-1943 »
Napoléon Bonaparte nait en 1769. Cette naissance changera définitivement le visage de la Corse lorsque Bonaparte traversera la mer en 1793. Le XIXe siècle s’ouvre avec l’heure de gloire de la Corse à l’échelle mondiale. Un ou plusieurs insulaires sont présents dans toutes les cours européennes et certains en sont même les souverains ! A cette époque, ce n’est pas encore la Corse que l’on peint, mais bien les Corses et les Bonaparte deviennent non seulement des nouvelles icones picturales, mais aussi de grands collectionneurs d’art ancien.
Le legs du Cardinal Fesch en 1839 constitue le premier contact de la Corse avec des œuvres d’art de premier ordre. Sous Napoléon III, les villes sont ornées de nouveaux bâtiments et de nouvelles places publiques dédiées aux gloires insulaires. Mais la révolution artistique ne serait pas complète sans l’apport privilégié de la diaspora parisienne et américaine qui va décorer l’île de quelques unes de ses plus belles demeures.
La Corse du XIXe siècle, c’est aussi une région en plein développement économique et touristique ; elle constitue un nouveau terrain d’investigation pour les artistes voyageurs. Mais il faut attendre l’extrême fin du XIXe et le début du XXe pour voir les premiers grands maîtres (Matisse et Whistler) traverser la Méditerranée et débarquer sur le sol de Corse. Un mouvement inverse et quasiment simultané se produit lorsque quelques artistes locaux décident d’aller se former d’abord en Italie sous la protection du cardinal Fesch et grâce au legs du docteur Sisco. Ils investiront ensuite Paris, son Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, ses Salons officiels et y connaitront le succès pour certains (Dionisi, Canniccioni, Peri…).

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Pierre-Claude Giansily. Historien de l’art et Conservateur des antiquités et objets d’art de Corse du Sud. « La peinture corse au XXe siècle »
Après 1890, une pléiade de peintres corses est en activité, à Ajaccio, Bastia, à Paris, à Marseille et en Afrique du Nord, créant un art corse, par le choix des sujets qu’ils opèrent. Formés le plus souvent à Paris, ils apportent une vitalité très forte à la vie artistique insulaire, servant de modèles à certains artistes de leur temps. A partir des années 1950 et 1960 les artistes sont plus nombreux et choisissent des thèmes et des techniques les inscrivant dans une nouvelle modernité artistique. Aujourd’hui, la peinture en Corse se singularise par une très grande vivacité et une profusion de styles.

Exposition de peintures
Une exposition de peintres contemporains a été proposée dans le cloître du couvent Saint François. L'occasion de découvrir les toiles de nombreux artistes ayant peint la Corse, parmi lesquels, outre le parrain de l'exposition Jean-Marie Zacchi: Antoinette Nicolini, Stephane Castelli, François de Casabianca, Monique Yenco-Fusella, Jacqueline Albertini, Françoise Baffico, Marcel Casanova, Marie-Ange Piezzoli, Pierre Barat et quelques toiles de Cécile Benedetti-Giamarchi


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